Courir pour elles et un peu pour moi aussi

Dimanche 27 mai aura lieu la course Courir pour elles. Je ne suis pas du genre sportive. Mais alors pas du tout.

 

Masochisme : Comportement de quelqu’un qui semble rechercher les situations où il souffrira, sera mal, en difficulté, etc.

Moi je considère le sport comme du masochisme. Et je ne suis pas quelqu’un qui se donne des objectifs : pas de patience, pas de constance. Malheureusement.

Le sport, c’était bien avec les maths et les sciences, le pire truc à l’école ; et ce, de la primaire au lycée. A l’adolescence, j’ai remercié Dieu de m’avoir faite fille : j’avais mes règles toutes les 2 semaines. Sauf que les profs savaient mieux compter que moi (je vous ai dit, les maths c’était l’horreur pour moi). Et pas UN sport, LES sports. Le sport en général, quoi.

 

Ça avait mal commencé ; petite, j’étais une douillette, trouillarde et chouineuse. Je n’ai jamais su rattraper un ballon/une balle. On me choisissait toujours en dernier dans les sports collectifs. Le seul sport que j’aimais voir, c’était à la télé : Jeanne et Serge pour le volley et Olive et Tom pour le foot. Ah oui, et puis cette série japonaise aussi, Cynthia ou le rythme de la vie, sur une petite fille qui faisait de la GRS.

 

Mais la perspective d’un mariage, de l’été et de l’accumulation de kilos au rythme des années et des ruptures de vie (amour, vacances, amitié, déménagement, famille etc) m’ont fait tiré la sonnette d’alarme il y a quelques semaines.

 

Du coup, j’ai raccroché mes wagons à ceux de ma copine Clémentine, la folle Fille à Lyon. Grande sportive devant l’éternel, elle teste les sports les plus chelous (et festival cartoon pour les nom : Sh’bam, CXWorks) dans les salles de sport, fait des randos à tout va et a même fait le Lyon Urban Trail cette année (voir son article).

 

On est allées courir au Parc de la tête d’or. Elle fait 2 tours d’ordinaire. J’en ai fait 1 sous son coaching. Je pestais intérieurement dès les premiers mètres. Mais elle a réussi à me faire courir, à me donner des supers conseils et le plus important, à me distraire tout le long pour que je finisse le tour fière comme un bar-tabac (oui, parce qu’Artaban je ne connais pas, désolée).

J’étais fière. Pour la première fois de ma vie, j’étais fière de ma sportitivité. Et je n’ai voulu retenir que cela. Savoir que je l’avais fait, que j’étais capable de faire ça et que je pourrais même le refaire. Roooh, la folle !

 

Du coup, je me suis dit qu’à un km près, je pouvais la faire cette foutue course. Et l’idée un peu folle a fait son chemin. Enfin…elle a commencé à germer après ma semaine de courbatures. Bah oui, tout n’est pas rose dans ma vie de non-sportive, tout de même. Donc 4km m’ont valu 5 jours de courbatures. Malgré les étirements post-courses et toute l’eau avalée pendant et après l’effort. J’ai vu là la main de Dieu, Sportif d’entre tous les sportifs.

 

Mais j’y suis retournée au parc. Avec Clémentine une nouvelle fois, puis seule. Avec une bonne playlist en coach, c’est top. Mon objectif dans ces moments-là, plus que de finir le tour, c’est d’arriver au bout pour éprouver à nouveau cette fierté. Je sais, c’est con. Tout ce que je vise, c’est de l’amour-propre et du dépassement de moi. Parce qu’au fond, je suis toujours la petite chouineuse douillette et trouillarde.

Pas réussi à faire mes 5km soit le tour du parc + 1/3 du tour mais je sais que dimanche, je serais capable avec le nombre et l’énergie qui va nous transporter.

 

Ah mais au fait, Courir pour elles ?

Courir pour elles c’est un événement organisé depuis 3 ans dans le parc de la Croix-Laval (à Marcy’-l’Etoile, 69) pour soutenir les associations de lutte contre le cancer.

3 parcours sont proposées pour toutes les sportives : 10km en course chronométrée, 5km en course à allure libre ou en marche.

L’idée est de sensibiliser les femmes au grand (gros) mot « BOUGER ». La santé passe par l’activité physique.

L’inscription est de 15€ dont 10€ sont reversés aux associations soutenues (Ligue contre le Cancer, l’INC notamment)

Cette année, 6 000 participantes sont attendues. Je ferai partie de la team Yelp avec notamment Camille et Clémentine donc.

Ce sera ma première course (après les cross du collège et lycée) faite de mon plein gré et je prends tout ça comme un défi personnel. Reste à savoir si je vais continuer derrière à courir…

 

Et vous, vous avez déjà fait ça (reprendre le sport pour une compétition) ?

 

Edit : ben voilà, je l’ai fait et j’en suis foutrement fière. 5km sans m’arrêter. Ah c’est sûr, j’étais pas fend-la-bise mais j’ai roulé ma bosse tranquillement, piétinant à un ou deux moments quand la fatigue commençait à poindre, encourageant les autres dans les derniers mètres (parce que les encourager c’était aussi me booster). Je suis restée concentrée, j’ai vu les filles s’arrêter un peu et je me disais « pas pour moi, pas maintenant ». Et j’ai réussi. Jamais été aussi fière de moi.

Pas de photos à vous montrer, j’ai pensé à rien.

On repart pour un tour de parc demain pour un décrassage, Clémentine ?

 

8 réflexions sur “Courir pour elles et un peu pour moi aussi

  1. C’est chouette ce que vous faites-là et tu verras, le sport c’est addictif, tu ne vas pas t’arrêter là et peut-être même que tu feras le Lyon Urban Trail l’année prochaine (peut-être avec moi aussi, pourquoi pas)

  2. Bravo tu l’as fait, et en plus tu as terminé ta course lors de Courir pour Elles. Chapeau bas.
    Mais tu avais THE Coach, Clémentine avec toi. J’avoue que je vais peut être m’y mettre. Pourquoi ? Oh, je fais 2 séances d’aquagym par semaine certes, mais entre les fois ou je « sèche », les vacances scolaires, pourquoi ne pas courir pour maintenir une activité physique ? A suivre.

    • Merci Maï-Thy. C’est vrai que l’initiative est sympa même si je ne suis pas très fan de ce côté ultra rose : des coureuses qui courent contre les cancers féminins, ça ne va pas trop dans le sens de l’égalité, la parité tout ça.
      Evidemment, j’ai mis ça de côté pour l’occasion, je ne voyais que mon intérêt 😉

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